Au Paraguay, le mécanisme de redevabilité mutuelle a permis de renforcer la coopération entre les parties prenantes et il a favorisé une meilleure compréhension des besoins du secteur de l’eau et de l’assainissement. Pour le Gouvernement, le mécanisme constitue un moyen de définir ses principales priorités pour le secteur et de fournir une base aux conversations avec d’autres acteurs du secteur. Le mécanisme de redevabilité mutuelle a également renforcé les structures au sein desquelles travailler, lancé une dynamique et augmenté la visibilité des ambitions du Paraguay : parvenir à augmenter de façon significative les niveaux de couverture de l’eau et de l’assainissement. Le Gouvernement et les principaux partenaires de la société civile considèrent que le mécanisme de redevabilité mutuelle donne l’occasion d’échanger et de réfléchir au niveau de l’ensemble du secteur et non plus seulement au niveau des organisations ou des institutions
Le Gouvernement et les principaux partenaires de la société civile dans le secteur considèrent que le mécanisme de redevabilité mutuelle donne l’occasion d’échanger et de réfléchir au niveau de l’ensemble du secteur et non plus seulement au niveau des organisations ou des institutions.
Depuis qu’il a commencé à coopérer avec des partenaires au travers du mécanisme de redevabilité mutuelle, en 2018, le Gouvernement a pu toucher un éventail plus large et de plus en plus diversifié de parties prenantes. En 2019, un examen initial des engagements pris dans le cadre du mécanisme de redevabilité mutuelle a permis de réunir davantage d’acteurs et d’informations et d’étendre les conversations pour inclure les points de vue et l’expertise des universités, du secteur privé et de la société civile. Bien que la COVID-19 ait perturbé ce processus, on observe une solide volonté de susciter la collaboration la plus large possible pour satisfaire les engagements. Le mécanisme de redevabilité mutuelle est donc de plus en plus considéré comme une plateforme qui permettra de définir la vision du Paraguay pour le secteur, et d’en débattre afin de la réaliser. Il a même aidé les parties prenantes à ne pas perdre de vue les priorités sectorielles pendant la pandémie.
Le processus du mécanisme de redevabilité mutuelle a contribué à créer une vision et une voix communes pour le secteur. Il a permis de renforcer la coopération entre le gouvernement et la société civile car, grâce à lui, la Direction gouvernementale de l’eau et de l’assainissement (DAPSAN), le Centre de recherches environnementales et sociales (CEAMSO), une organisation de la société civile, et d’autres parties prenantes ont pu nouer les vastes alliances nécessaires pour concrétiser la vision pour le secteur. Pour Claudia Zapattini, du CEAMSO, le mécanisme de redevabilité mutuelle a donné aux organisations de la société civile « un siège à la table » des discussions importantes du secteur. Le mécanisme a également aidé la DAPSAN à travailler avec le Ministère des finances pour ancrer une idée clé : le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène ne constitue pas seulement une dépense, mais il est au contraire un investissement critique, qui aura des retombées socio-économiques positives à l’avenir.
La révision des Plans nationaux consacrés à l’eau de boisson et à l’assainissement est un exemple d’amélioration tangible que les dialogues multipartites ont pu apporter au secteur. « Grâce à la clarté offerte par le mécanisme de redevabilité mutuelle, il a été plus facile d’inclure et de consulter d’autres acteurs dans le cadre du processus », explique M. Ruiz, de la DAPSAN. Ces consultations ont renforcé la capacité du secteur à élaborer des stratégies nationales multidimensionnelles. Le plan national actualisé permettra ainsi de s’attaquer à des questions urgentes et interconnectées, comme les changements climatiques et l’inégalité entre les sexes, afin de fournir des services à des groupes vulnérables et à des communautés difficiles d’accès.
Au bout du compte, les engagements pris par le Paraguay dans le cadre du mécanisme de redevabilité mutuelle sont considérés comme un moyen évident de décrire les priorités pour atteindre l’ODD 6. Ces objectifs communs ont donné au secteur une orientation claire, une structure évidente et une visibilité politique renforcée. Avec la clarification des priorités et de la stratégie, la DAPSAN, le CEAMSO, l’UNICEF et d’autres acteurs ont pu construire ce que Claudia Zapattini, du CEAMSO, décrit comme une « synergie de travail » autour de laquelle s’unir. L’expérience paraguayenne montre comment le mécanisme de redevabilité mutuelle peut fournir une structure, améliorer la visibilité et, surtout, offrir un objectif partagé, une cohérence et un sens des responsabilités clair au secteur.
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